Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'oeil de l'appareil
1 août 2015

Palais Bourbon

2369_ASSEMBLEE_NATIONALE

Aujourd’hui, le Palais Bourbon reçoit traditionnellement chaque mardi, mercredi et jeudi, les 577 députés français élus démocratiquement tous les 5 ans. Dans l’hémicycle, ils font face au président de l’Assemblée, assis à son bureau

réalisé pour la fille légitimée de Louis XIV et de madame de Montespan : la duchesse Louis-Françoise de Bourbon et son ami intime le marquis Armand de Lassay. Pour ce projet, la duchesse fait d’abord appel à l’architecte italien Giardini mais ce dernier décède rapidement et ce sont alors Jacques V Gabriel et Jean Aubert qui sont consultés pour leur réalisation. Le Palais Bourbon rappelle alors le Grand Trianon de Versailles et le décor fastueux, style Régence, est l’œuvre d’artistes aussi importants que Guillaume Coustou, Jules Degoullons et Mathieu Le Goupil. En 1764, La résidence est achetée par le prince de Condé qui souhaite un réaménagement complet des espaces.

C’est donc à l’architecte Antoine-Michel Le Carpentier que l’on doit les principales transformations du palais. Il prolonge les deux ailes jusque sur la rue et construit un portique avec colonnade, alors très à la mode à l’époque. En 1791, Il devient propriété de la Nation. Le Palais Bourbon sert alors de prison, de remise pour les convois militaires et accueille la commission des travaux publics. . En 1795, Jacques-Pierre Gisors et Emmanuel-Chérubin Leconte sont en charge de transformer les appartements du Palais Bourbon pour y aménager un hémicycle qui sera capable d’accueillir le Conseil des Cinq Cents ou l’assemblée du Directoire. Deux ans après, il est achevé.

Sous Napoléon, le palais Bourbon évolue encore. La façade dénaturée par Gisors est remaniée. L’architecte Bernard Poyet reprend le projet voulu par le prince de Condé et dresse une façade monumentale, faisant écho à la Madeleine, Panthéon de la Grande Armée. De facture classique, un grand fronton triangulaire est surmonté de douze colonnes d’ordre corinthien. L’effet est monumental et orné de sculptures toujours en place : Pallas de Roland, Themis de Houdon, Sully de Beauvallet, Colbert par Dumont… Les bas-reliefs de François Rude (Prométhée et les Arts) et de James Pradier (L’Instruction) complètent l’ensemble ornemental. Un dernier remaniement a lieu en 1827. Jules Joly est chargé d’en faire un monument digne de la représentation nationale. Il refait notamment la salle des séances. Eugène Delacroix est quant à lui missionné pour peindre le plafond de la bibliothèque.

Publicité
Publicité
Commentaires
l'oeil de l'appareil
Publicité
Archives
Publicité